MARCHE
Ivre du parfun de son petit pouvoir
Il est important il monnaye du savoir
Planqué à l'ombre des pantins réthoriques
Il croit en son avenir technocratique
Il sait, il gère, il manipule les cycles
Il connaît les thèses, les rapports, les articles
Son monde est fait de paramètres à régler
La misère n'est qu'un facteur à calculer
On lui doit la loi du risque raisonnable
Les macro-conneries et le siège éjectable
Des milliers de noms tièdes et aséptisés
Qui glissent mieux sur le corps des sacrifiés.
Marche, à lui la science, à moi l'enfance
Il croit ma vie dans le courant
Pas de pouvoir, né du savoir
Qui prétend gouverner au vent qui va?
Et une centrale à l'écart des secousses
Et des usines des usines, ah tiens, ça tousse?
De jolies bulles qui ne font que gonfler
"Mais si, ça tiendra, je sais anticiper..."
Prends donc le large ici tout est consommé
Au soleil une île non encore immergée
Et demain la lune pour te cacher la face
"Mais poussez vous, laissez-moi donc de la place"
Marche, à lui la science, à moi l'enfance
Il croit ma vie dans le courant
Pas de pouvoir né du savoir
Qui prétend gouverner au vent qui va?