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Verdun, c’est long, c’est bien ?

Vise le joli soldat, et ici on n’passe pas... 

Mais d’où vient cette odeur de rance ?

Vais-je bien tomber pour la France,

Si par dépit je m’éviscère ?

Mais à la guerre comme à la guerre

 

Verdun, c’est tous les jours la mitraille,

De tout mon poids dans la faille,

Les dents qui tombent, il est trop tard,

L’ennemi est de tous les placards.

Verdun, vais-je bouger d’où l’on me pose ?

A la fin de l’envoi j’implose.

On me dit « c’est imaginaire »,

Mais papa va mourir à la guerre.

 

C’est bien loin l’Amérique,

Ma vie hors de la nasse…

La tournée des barriques, ça cloue un peu sur place.

Et je tente un effort, pour voir dans le combat

Si ça saigne moins fort

Quand c’est moi contre moi.

 

Verdun, c’est quand tu mens,

Y a un truc qui détonne, et plus rien ne résonne.

Un cri qui pourrit en dedans,

Un « pourquoi ? » peut-être un « comment ? »,

Un de ces intrus qui te bouffe,

Qu’on noie, qu’on vomit, qu’on étouffe.

 

C’est sûr,  c’est bien toi le coupable,

D’être miné par l’innommable.

La douleur comme un piédestal,

C’est le grand vide occidental.

 

Tout donner pour une vraie vie,

« mes DVD contre un Valmy ! »

J’ai tout cédé à la gloriole.

Il suffisait d’un Arcole…

 

Oublier l’Amérique, et négocier la trêve,

Un euro symbolique, à la braderie des rêves. Verdun, c’est la victoire au bout du sacrifice,

Moi je tombe sans gloire, sans feu un artifice.

 

Verdun et moi

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